KRONOS : Qui sommes-nous ?

Soyez les bienvenus sur KRONOS, blog d'expression, d'information et de partage consacré à l'archéologie mystérieuse au sens large, et plus ou moins dans le même état d'esprit général que la revue belge KADATH, fondée en 1974, ou que la publication française ATLANTIS, avec son impressionnante longévité (depuis 1926). KRONOS est également ouvert à tout ce qui s'inscrit dans la démarche de chercheurs-auteurs indépendants et dissidents, comme entre autres Peter Kolosimo, Erich Von Däniken , Graham Hancock, Denis Saurat, etc. Mais tous articles ou videos concernant tout simplement l'archéologie et l'histoire antique, protohistorique et préhistorique officielle au sens large sont aussi susceptibles d'être relayés ici, comme pistes de réflexion et sources d'informations.

dimanche 14 septembre 2014

Les jours de la semaine, surgis de la nuit des temps


Avez-vous déjà noté les étonnantes similitudes et correspondances symboliques entre les noms que portent les jours de la semaine dans les différentes langues européennes ?...

Au-delà des évidentes parentés entre les langues de souche germanique (comme par exemple l'anglais et l'allemand), force est de constater, à quelques exceptions près, leurs remarquables concordances sur le plan symbolique, non seulement de par les noms des planètes auxquelles chaque jour fait référence, mais également et surtout de par les divinités et leurs attributions qui y sont associées.

Pour ne prendre qu'un exemple très simple, examinons de plus près les correspondances de ces noms entre trois langues européennes bien connues, le français, l'anglais, et l'allemand :


Français : Lundi ("Jour de la Lune")

Anglais : Monday ("Jour de la Lune")

Allemand : Montag ("Jour de la Lune")



Français : Mardi ("Jour de Mars", dieu de la guerre)

Anglais : Tuesday ("Jour de Tyr", dieu de la guerre)

Allemand : Dienstag ("jour de Thincsus", dieu de la guerre)



Français : Mercredi ("Jour de Mercure")

Anglais : Wednesday (Wodan's Day, "Jour de Wodan" ==>correspondance Mercure-Lug-Wodan/Odin)

Allemand : Mittwoch ("Milieu de la semaine" ==> sans correspondance)



Français : Jeudi ("Jour de Jupiter", dieu de la foudre)

Anglais : Thursday ("Jour de Thor", dieu de la foudre)

Allemand : Donnerstag ("Jour de Donar/Thor", dieu de la foudre)



Français : Vendredi ("Jour de Venus", déesse de l'amour)

Anglais : Friday ("Jour de Freya", déesse de l'amour)

Allemand : Freitag ("Jour de Freya", déesse de l'amour)



Français : Samedi ("Jour de Saturne")

Anglais : Saturday ("Jour de Saturne")

Allemand : Samstag ("Jour de Saturne")



Français : Dimanche ("Dominus Dies", interprétation chrétienne tardive où le Dieu biblique remplace le Dieu Soleil)

Anglais : Sunday ("Jour du Soleil")

Allemand : Sonntag ("Jour du Soleil")



Loin d'être le fruit de coïncidences liées aux hasards de l'évolution linguistique, ce fait en apparence anodin ne l'est pas du tout, puisqu'il illustre non seulement la pérennité des symboles mythologiques païens jusqu'à l'époque actuelle , mais aussi et surtout les étroites affinités spirituelles et culturelles ayant persisté de tous temps entre les divers peuples apparentés à l'indo-européanisme, quelles que soient les branches auxquelles se rattachent leurs langues respectives : germaniques, latines, celtiques, etc.

Le patrimoine spirituel et culturel de tous les peuples européens constitue bel et bien un creuset civilisationnel commun. Et c'est à nous, Européen(ne)s modernes, dépositaires de ces traditions ancestrales, qu'il incombe de retrouver la trace d'une mémoire trop longtemps occultée. Car, pour paraphraser Nietzsche, l'avenir appartient aux peuples qui auront la plus longue mémoire.

Hans CANY



Semainier gallo-romain de Trèves, Allemagne.
On y reconnait les divinités associées aux jours successifs de la semaine :
Saturne (Samedi), Helios/Apollon/Sol (Dimanche), Luna/Diane (Lundi), Mars (Mardi), Mercure (Mercredi). Les petits trous situés sous chaque divinité servaient à planter des bâtonnets indicateurs.


lundi 11 août 2014

Aton, les Egyptiens, le monothéisme et les Hébreux

 

Les Hébreux étaient des Egyptiens adorateurs du dieu Aton. C'est ce qu'ont découvert deux chercheurs français. Une hypothèse pressentie, au siècle dernier, par Champollion.
Cette découverte fera du bruit. Elle agace, déjà, le milieu scientifique - historiens et archéologues -, et trouble le monde religieux. Le bruit court que les agents de Steven Spielberg en ont eu vent outre- Atlantique et que le grand cinéaste pourrait porter à l'écran « Les secrets de l'Exode », l'ouvrage de deux chercheurs hébraïsants (1).
Les intuitions de Sigmund Freud
Que nous disent Messod et Roger Sabbah? Ce que le Lotois Jean-François Champollion avait, bien avant eux, probablement pressenti - il est mort trop tôt pour aller au bout de ses convictions. Ce que le psychanalyste Sigmund Freud avait, il y a soixante ans, géniale intuition, soupçonné en évoquant, dans ses écrits, l'hypothèse d'une transmission aux Hébreux, par Moïse l'Egyptien, de sa propre religion, celle du dieu Aton. Messod et Roger Sabbah vont plus loin encore en soutenant que tous les Hébreux sont des descendants des anciens Egyptiens.
Ils s'appuient d'abord sur un constat: il n'y a aucune preuve archéologique de l'existence de ces Hébreux tels qu'ils sont décrits dans la Bible. Pour la plupart des savants, ils seraient vaguement assimilés, faute de mieux, aux « Apirous », peuple semi-nomade aux contours flous. Aussi s'interroge-t-on depuis des lustres: comment une population ayant vécu près d'un demi-millénaire en Egypte, forte de près de deux millions d'âmes, a-t-elle pu fuir le pays, l'armée du pharaon à ses trousses, puis s'installer en « Terre Promise », alors administrée par l'Egypte, sans qu'aucune trace ne subsiste ni de leur long séjour, ni de leur exode? Pas de trace non plus d'Abraham. Inconnu au bataillon pour les scientifiques. Pas d'inscription, pas de récit, rien dans les temples, rien sous le sable du désert.
L'obscur pharaon Aï
Nos deux chercheurs fondent ensuite leur hypothèse sur une troublante étude comparative des écritures, l'hébraïque et les hiéroglyphes. Dans le tombeau de Toutankhamon, ouvert en 1923, figuraient des inscriptions rédigées en hiéroglyphes insolites, certaines lettres ressemblant à s'y méprendre - forme, prononciation, valeur symbolique - à l'alphabet hébreu. La coïncidence, à l'époque, n'émut personne. Pas plus que celle-ci: sur un mur du tombeau, le double « cartouche (la signature gravée) d'un obscur pharaon, Aï, dont le nom, en hiéroglyphes, ressemble à celui, dans la Bible araméenne, de Dieu, prononcé Adonaï (Aton-Aï). Et, à l'entrée de la salle du trésor, gardant la tombe, couché sur un coffre, le chien Anubis (ou Anapi): en hébreu, « Nabi » signifie « gardien de la loi ». Chien et coffre étaient recouverts d'un tissu sacré rappelant le châle de prière des Hébreux. Le coffre à brancards, lui, pourrait s'apparenter à l' « Arche d'Alliance » telle qu'elle est décrite dans la Bible.
Arguant de ces similitudes - il y en a bien d'autres -, les frères Sabbah ont relu de fond en comble les textes. Ils en ont déduit que la langue hébraïque était issue des hiéroglyphes, stylisés. Et, dès lors, tout s'est éclairé: les énigmes de la Bible, les noms aux consonances étranges parce qu'étrangères, les personnages, l'Histoire.
Remontons 3350 ans en arrière. Akhet-Aton, capitale de l'empire d'Egypte - connue aujourd'hui sous le nom de Tell El Amarna -, est la ville du pharaon Akhénaton (« Je suis le soleil vivant ») et de la reine Nefertiti. C'est une cité d'or et de lumière, située au nord de l'actuelle Assiout, sur le Nil, c'est la cité sainte du dieu Aton, le « dieu unique », créateur du ciel et de la terre. Akhénaton a rompu, en effet, avec les divinités du panthéon égyptien, il y règne en maître absolu. Quand il meurt, Aï, qui n'est encore que grand prêtre - plus tard, il sera pharaon sous le nom du « Divin Père Aï » -, prend les rênes du pouvoir, assurant la régence en attendant que Toutankhamon (il n'a que huit ans) grandisse.
Alors, tout s'effondre: le culte ancestral d'Amon, dieu multiple, est rétabli, c'est le retour à l'orthodoxie. Aï et Toutankhamon vont faire en sorte que soit effacé tout vestige de cet Akhénaton de malheur qui laissait le reste du pays sombrer dans la misère, et de ce dieu Aton qui proclamait que les hommes étaient égaux et que seule la méchanceté les différenciait!
La ville, cet éden (s'agit-il là du biblique « paradis perdu »?) va être rapidement désertée, avant d'être, ultérieurement, totalement détruite. Tout le monde est chassé: les prêtres d'Aton, les « Yadoudaé », qui vont former le royaume de Juda, les scribes, les notables, l'élite et, avec eux, le petit peuple, « la tourbe nombreuse » dont parle la Bible, le futur Israël (en égyptien, « fils de Râ et de Dieu ») qui entrera en conflit avec Juda.
Dans leurs bagages, ils emportent leur foi monothéiste - la première de l'histoire humaine -, leurs traditions. Après des années d'errance et de querelles, ces « Egyptiens » vont adopter leur écriture « hébraïco- hiéroglyphique » et conserver le souvenir de l'âge d'or. Aï a fait d'une pierre deux coups: il s'est débarrassé de ces encombrants monothéistes et les bannis lui servent de « zone tampon » contre les Hittites, l'ennemi du nord!
Chassés du « paradis »
Episode annexe de ce grand départ, la fuite, vers le sud, de la police pharaonique composée de Nubiens, les « Medzaï » (« Fils d'Aï »). Au Kenya, note- t-on, les Masaï se réclament aujourd'hui d'un dieu unique, évoquent leur âge d'or, au nord, et portent des ornements qui ne sont pas sans rappeler les symboles sacrés de l'Egypte ancienne...
Bien des siècles après cette épopée, nous disent Messod et Roger Sabbah, les scribes, lors de l'exil à Babylone, ennemi juré de l'Egypte, vont rédiger un texte, la Bible, maintes fois remanié, où ne figure plus cette lointaine et gênante origine égyptienne, où les noms sont maquillés. Inventé donc, Abraham, inventée sa naissance en Mésopotamie!
Sarah, c'est Nefertiti
Et tout concorde, pour nos deux chercheurs: la chronologie des pharaons, leurs vies, leurs actions, la Bible et l'histoire égyptienne. Abraham (« Ab-Rah-Am », père du dieu Râ et Amon)? C'est Akhénaton lui-même: d'un côté l'Abraham biblique à qui Dieu parle, qui rejette le polythéisme et égorge le bélier en lieu et place de son fils Isaak (le pharaon Semenkharé, en égyptien Saak- Ka-Râ?); de l'autre Akhénaton, qui converse avec Aton, rompt avec les divinités, sacrifie le bélier (Amon). Sarah, c'est la belle Nefertiti, Agar, c'est Kiya, la seconde épouse. Moïse (« Mésés »)? C'est Ramsès Ier, homme de guerre, impulsif. Aaron? C'est Horemheb, général puis pharaon. Joseph? C'est Aï: l'un et l'autre ont été enterrés en « pharaons d'Egypte » et leurs momies ont disparu...
Pas de peuple réduit en esclavage, pas de « peuple élu », pas de terre promise par Dieu: si elle les a étourdis - on le serait à moins -, cette découverte n'a pas fait chanceler la foi de Messod et Roger Sabbah, issus d'une lignée de rabbins: ils assurent être toujours croyants.

* « Les secrets de l'Exode », Messod et Roger Sabbah, éditions Jean-Cyrille Godefroy, 556 pages, 185 F/28,20 euros.
Philippe BRASSART


« Abraham = Akhénaton »

Les auteurs des « Secrets de l'Exode » ne sont ni des farfelus ni des iconoclastes. Messod et Roger Sabbah sont issus d'une lignée de rabbins et de grands rabbins, ils ont effectué des études bibliques et talmudiques poussées. Leur livre est le fruit de vingt ans de recherches. « Si tout ceci était un canular, dit Roger Sabbah, nous nous cacherions... »

LA DEPECHE DU DIMANCHE.- Pensez-vous que Champollion, s'il n'était pas mort prématurément, aurait abouti aux mêmes conclusions que vous?

ROGER SABBAH.-
Certainement. D'ailleurs, dans son dernier ouvrage, il exhorte les chercheurs à la critique de la Bible. C'est son grand message: il a voulu dire que l'Egypte devait servir à appréhender la Bible d'une façon différente. La Bible elle-même nomme 700 fois le mot Egypte, ce sont des clins d'oeil pour dire: fouillez là-bas pour approcher la vérité! Notre recherche à nous va se poursuivre car il y a bien d'autres analogies entre la Bible et l'histoire de l'Egypte ancienne. Par exemple, à propos de la sagesse, 2000 ans avant notre ère, un pharaon écrivait: « Si tu respectes ton père et ta mère, tu vivras longtemps ». Or on retrouve le même rapport dans le troisième commandement. Toutes ces concordances existent, nous ne les avons pas inventées. Maintenant, c'est au lecteur de décider de ce qu'il doit croire ou de ne pas croire. Notre livre ne fait qu'évoquer une hypothèse.

DDD.- Pour vous, le monothéisme est vraiment né en Egypte ?
R. S.- C'est une certitude. Les empires assyrien et babylonien étaient tous polythéistes. Le culte d'Aton est vraiment le premier monothéisme de l'Histoire, un pur monothéisme affirmant: il n'y a pas d'autres dieux. Ce qui rejoint le commandement biblique: tu n'auras pas d'autres dieux que moi. Nous nous sommes donc demandé qui pouvait bien être ce personnage fabuleux nommé Abraham. Et, petit à petit, en étudiant isolément le cas Abraham et le cas Akhénaton, nous avons abouti à cette conclusion: l'un est probablement le mythe de l'autre. Abraham n'est pas né en Mésopotamie.

DDD.- Vous parlez du pharaon Moïse, du pharaon Aaron. Mais où et quand auraient-ils régné ?
R. S.- Après Akhénaton, Semenkharé, Toutankhamon et Aï, sous les noms d'Horemheb et de Ramsès Ier. Le tout sur une durée de quarante ans, ce qui - hasard? - correspond aux quarante années des Hébreux dans le désert. Tout cela s'est passé en Egypte, où certains Hébreux étaient revenus. Quand Moïse est parti - « dans la montagne » d'après la Bible - en déléguant son autorité à Aaron, ce dernier en a profité pour prendre le pouvoir. D'où l'histoire du veau d'or, symbole, pour les Egyptiens, de la mise sur le trône d'un nouveau pharaon. Il faut bien comprendre que l'histoire biblique est un transfert.

DDD.- Si on prolonge l'analyse, on en déduit que Jésus est d'origine égyptienne...
R. S.- Certains soutiennent même qu'il n'a pas existé, qu'il est un symbole de l'Egypte ancienne. D'autres disent que c'est en Egypte qu'il a découvert la véritable histoire des Hébreux et qu'à partir de là, révolté, il a justement voulu tout chambouler...

DDD.- Comment est perçue votre découverte? Elle est tout de même dérangeante pour les égyptologues, et surtout pour les juifs qui verraient, si vous dites vrai, toutes leurs valeurs s'effondrer...
R. S.-Les égyptologues font front commun contre nous. mais ils ne remettent pas en cause les découvertes principales: il y a trop d'analogies pour qu'il n'y ait pas un fondement. Nous pensons que l'égyptologie a fait une faute de parcours, négligé l'étude des religions. Quant à la symbolique juive, elle garde sa valeur. La mystique juive fait partie d'une certaine forme de fondement de l'être humain. J'espère en tout cas que ce livre rapprochera les trois religions monothéistes qui ont un tronc commun.

DDD.- En quel dieu croyez-vous? Pas le Yahweh de la Bible mais alors lequel: l'Aton égyptien?
R. S.- Je reviendrais peut-être davantage à la religion amonienne! Dans la mesure où Dieu y a une dimension universelle et inconnue. L'Egypte ancienne avait compris l'immense problème que l'humanité d'aujourd'hui n'a toujours pas résolu: celui de la tolérance, mais à la base, aller vers le Bien, considérer le divin comme une universalité et les dieux comme des projections de cette universalité, des morceaux du divin. Le drame, c'est la cassure qu'il y a eu quand un homme a déclaré - c'était Akhénaton - qu'il était lui-même Dieu et qu'il fallait donc l'adorer...
Ph. B.


vendredi 4 juillet 2014

Des murailles mégalithiques gigantesques en Sibérie ?

Une rumeur insistante fait actuellement polémique, au sujet de prétendus mégalithes géants formant des murailles cyclopéennes, dans les environs de Gornaya Shoria en Sibérie, Fédération de Russie. Malheureusement, fort peu d'informations fiables -et fort peu d'informations tout court- nous parviennent au moment où sont rédigées ces lignes. Néanmoins, quelques photos réelles des lieux concernés circulent à présent sur internet.

Véritables constructions cyclopéennes, ou fort curieux caprice de la nature ? Il n'est pas encore sage de trancher catégoriquement entre l'une ou l'autre de ces possibilités. Certaines photos semblent faire pencher la balance d'un côté, tandis que d'autres la feraient plutôt pencher de l'autre. La controverse fait d'ores et déjà rage, et l'avenir finira par nous en donner le cœur net. Du moins faut-il l'espérer.

Reste qu'en l'occurrence, nous nous trouvons ici en terrain "miné",  exactement comme dans les cas de l'intrigant site japonais submergé de Yonaguni, ou des prétendues et hautement sulfureuses "pyramides" de Bosnie. Prudence, retenue et circonspection s'imposent donc à l'heure actuelle.

Hans CANY



 
 
 

 
 
 

 


Un troisième monolithe géant découvert à Baalbek

Liban baalbek hajar el hibla

 
Un monolithe plus large et plus massif que celui connu sous le nom de Hajar al-Hibla découvert sur le site d'une carrière antique.

Liban baalbek new07 2014 1

Baalbek au Liban est une ville antique mais aussi un chantier archéologique encore loin d'être complété de nos jours. En effet, c'est à 800 mètres des ruines romaines que des sondages réalisés dernièrement par l'équipe de l'Université du Liban menée par Janine Abdel Massih sur une colline nommée Cheikh Abdallah ont révélés une surprise de taille. Terme adéquat quand ils se sont aperçu qu'il s'agissait d'un bloc unique de pierre taillée, un énorme monolithe plus large et plus massif que la mondialement connue Hajar al-HiblaIl mesure 19,6 mètres de long, six mètres de large et 5,5 mètres d'épaisseur pour l'instant. « Jusque-là. Car nous n'avons pas encore atteint le fond du roc pour le dégager entièrement », a-t-elle déclaré, ajoutant que les travaux reprendront après l'Aïd de Fitr (fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan).
" Située à l'entrée sud de Baalbeck, la colline Cheikh Abdallah abrite une carrière antique de pierre calcaire conglomérée, qui a approvisionné le chantier de construction du complexe romain. Et selon l'archéologue, il ne serait pas improbable que le bloc monolithique découvert ait été taillé pour les soubassements du temple de Jupiter, dont le plan initial devait être plus large, comme l'ont relevé des études antérieures.

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Le mégalithe a été trouvé légèrement en contre-bas de celui connu sous le nom de Hajar el-Hibla ou Hajar El Gouble (21,50 m de long, 4,80 m de large et 4,20 m de hauteur). Un deuxième bloc avait été mis au jour dans les années quatre-vingt-dix. Ses couches archéologiques parfaitement conservées avaient permis aux spécialistes d'étudier la manière d'extraire les monolithes.
L'opération se faisait par le creusement de tranchées verticales isolant la masse sur ses côtés, avait expliqué Janine Abdel Massih, lors d'une conférence donnée au musée de l'AUB, en décembre 2005. Ces tranchées, qui font entre 10 et 20 cm de largeur pour les blocs de moins d'un mètre de haut, peuvent atteindre les 40 à 60 cm pour les blocs de plus grande dimension. La hauteur des pierres extraites est délimitée par l'épaisseur naturelle de strates géologiques de la roche.
Si les tonnes de pierres utilisées dans la construction des temples de Baalbeck proviennent essentiellement de la carrière située sur la colline Cheikh Abdallah, dans le secteur nord de la ville antique et sur un rayon de plus de deux kilomètres, les archéologues ont relevé la présence d'exploitations ponctuelles. À l'ouest, non loin du complexe romain, la carrière de Kyales a donné une pierre de meilleure qualité : une roche tendre à grains fins qui a vraisemblablement fourni le support de toutes les sculptures et décorations des temples. "

Liban baalbek hadjar el gouble



 
Le site avant les récentes fouilles, avec la pierre Hajar el-Hibla seule pour l'instant
L'origine du nom de Baalbek n'est pas connue avec certitude. Le terme phénicien Baal, qui signifie « seigneur » ou « dieu », était le nom donné à une divinité céleste sémitique. Le nom de la ville pourrait donc signifier « dieu de la Beqaa », ou « dieu de la ville », selon les différentes interprétations que l'on donne du terme.
Situé au cœur de plaines fertiles, Baalbek n'était guère plus, au cours de la période phénicienne, qu'un village agricole honorant une triade de dieux de la fertilité. Ayant reçu le nom d'Héliopolis au cours de la période hellénistique, cette modeste cité connut son apogée après l'arrivée des Romains en Phénicie, en 64 av. J.-C., époque où elle devint le siège de l'un des sanctuaires les plus importants du monde antique, progressivement couvert de constructions colossales qui y furent construites pendant plus de deux siècles. L'ensemble monumental d'Héliopolis est l'un des plus impressionnants témoignages, et l'un des plus célèbres, de l'architecture romaine d'époque impériale.
Les historiens attribuent à Auguste le dessein de fonder un sanctuaire impérial dont le culte syncrétique aurait favorisé la politique culturelle de Rome. Quoi qu'il en soit, la triade romaine d'Héliopolis (Jupiter, Vénus et Mercure) vint alors remplacer la triade phénicienne (Baal-Shamash, Anta et Alyn). Les premiers travaux, ceux du temple de Jupiter, commencèrent vers la fin du Ier siècle av. J.-C., sous le règne d'Auguste, et furent achevés peu après 60 apr. J.-C., sous Néron. L'immense sanctuaire de Jupiter Héliopolitain était scandé de 104 massives colonnes de granit importées d'Assouan, en Égypte, qui renfermaient un temple entouré de 50 autres colonnes. Dès lors, les travaux se poursuivirent jusqu'à la construction du grand autel (vers 100 apr. J.-C.) et du « temple de Bacchus » (vers 120-125 apr. J.-C.) : ce temple tire son nom des nombreux reliefs sculptés qu'il a livrés, interprétés par les archéologues comme des scènes de l'enfance de ce dieu.
" Sur ce vaste plateau de terre rouge consacré au blé, nous sentons déjà l’emprise du Soleil. Au-dessus des éléments extrêmes comme le vents ou le froid nous voyons son cours régulier donner la mesure de toutes choses. Au milieu de ce vaste autel, le contre point d’une éminence rocheuse adjointe d’une source Ras el Aïn peut paraître incongru ou bien providentiel. C’en est le tabernacle géographique. Vraiment cela ne pouvait qu’être ici que s’effectuerait le lien entre la puissance divine et les hommes. Baal nous dit qu’avant les monuments que nous voyons, il y avait en ces lieux un culte immémorial. Ce haut rocher naturel immense jeté sur cette plaine n’ayant que l’argile pour tapis, au côté d’une source pas loin du départ du fleuve de l’Oronte attirait les regards interrogateurs des hommes. Mais aussi la foudre du ciel quand le temps était à l’orage. Sur ce roc les hommes édifièrent un temple.
Puis à l’époque hellénistique on construisit les ruines que nous voyons. La seule date que nous avons trouvée sur le tambour d’une colonne marque l’époque de Néron en ère séleucide. Ce fait illustre parfaitement l’affirmation de Paul Veyne, pour qui l’empire romain est la continuation de la chanson d’Alexandre le Grand par la ville du Latium. D’ailleurs malgré les séleucides ; diadoques et épigones prolongés de tous les césars il manquera toujours une partie des assises au temple de Jupiter. Dans la grande cour, quelques niches attendent encore les dernières statues des 365 jours un quart de la course solaire. A leurs pieds deux bassins de pierre espèrent toujours la finition des bordures sculptées.
Ainsi malgré les ruines du temps nous voyons les plans des espérances inachevées des promoteurs. Le H, Héliopolis, formé par les tunnels (120 m de L x 6 m) se dessinent parfaitement à nos yeux avec un peu d’attention en prenant de la hauteur spirituelle. Par la grâce de cette incomplétude nous voyons aussi le roc originel, la vraie pierre de touche, servant de socle au temple de Jupiter.
A l’ouest apparaît l’énigme des trilithons. Ces trois monolithes surmontent une plinthe en formant une assise phénoménale (19,10 m x 4,34 m) (19,30m x 3,65) (19,59m x 3,65). Notez bien que nous ne pouvons pas savoir leur profondeur. Ils sont en base, certes immenses, mais cachés. Si nous arrondissons et prenons la densité de 2,5 T le m3 nous avons un poids moyen de 800 T. Au nord, à l’ouest et sud nous retrouvons le même genre de constructions de 9 pierres mais leur longueur divisée par deux. (10m x 4m). Là, la profondeur à un endroit a pu être estimée à 3m. Les lits de pierres les surmontant frappent par la différence de dimensions ; ils restent énormes mais n’atteignent pas le choc des trilithons. Un peu plus loin au sud-ouest de la ville au pied de la colline de Cheik Abdallah une autre masse cubique de calcaire dur, grenu, semble attendre le temps des Géants, des Titans, des Dieux pour rejoindre la chanson lithique de Baalbek. C’est la plus grande pierre taillée du monde. (21,50 m x 4,20 m x 4,80 m) Soit une masse de 433 m3 avec une densité de 2,5 T le m3 nous avons 1 082,5 T. " (Extrait - Michel Rouvière)

Liban baalbek trilithons



 
C'est de cette même carrière qu'ont été extraites les trois pierres colossales appelées "Trilithon", et été érigées au premier siècle de notre ère. Leur transport et leur installation en position horizontale poseraient des problèmes insurmontables aux ingénieurs modernes même en utilisant les technologies les plus avancées. Malgré l'habileté technique des Romains, on n'en connait pas d'autre exemple dans tout le reste de leur ancien empire.
Si l'on dresse ces trois pierres, elles sont hautes comme un immeuble de cinq ou six étages. La plus grande mesure 18 m sur 4.20 m par 3.60 m et pèse environ 800 tonnes. Taillé dans la carrière distante de près de 2 km, chaque bloc a été transporté sur le site de Baalbek et soulevé d'environ 7.50 m en position finale, au sommet d'une plate forme de pierres de moindres dimensions. La plupart des grues modernes seraient incapables d'accomplir un tel exploit.


Sources : http://whc.unesco.org/fr/list/294 + http://www.lorientlejour.com/article/874527/a-baalbeck-la-colline-cheikh-abdallah-livre-son-troisieme-monolithe.html + http://www.discoverlebanon.com/vues_panorama_liban/beqaa/baalbeck/trilithons_baalbeck.php + Wikipedia

CIVILISATIONS MYSTERIEUSES, par Ivar Lissner

 
 
 
 
A lire, les tomes 1 et 2 de "Civilisations mystérieuses", par Ivar Lissner.
"J'ai Lu" aventure mystérieuse 318 & 319. Année 1974. 250 & 246 pages.

1/ ANCIEN MONDE...
Notre époque a soif d'une meilleure connaissance du passé enseveli. Les hommes sentent que même les civilisations les plus mystérieuses font partie de leur présent. C'est un jeu très instructif de glaner la vérité dans les phénomènes étranges, de creuser la terre, de briser le roc, d'exhumer des villes et de se rendre compte ainsi comment les hommes ont vécu, comment ils ont pensé et de se dire que leur esprit a passé dans le nôtre. Nous sommes des hôtes passagers sur la Terre. »
Dans ce premier volume, l'auteur nous fait découvrir tous les mystères qui entourent les mégalithes dressés à Stonehenge, Carnac, etc., il nous initie aux secrets de la Pythie, des dieux grecs, et aux civilisations inconnues du Moyen-Orient.
« Nous sommes des hôtes passagers sur la Terre » : les traces laissées par les civilisations disparues montrent que nous n'avons peut-être pas été les premiers.

2/ ASIE ET NOUVEAU MONDE
« Toute civilisation du passé, même si elle demeure ensevelie sous des tonnes et des tonnes de sable et de pierres, vit en nous », dit Ivar Lissner. Nos plus secrètes racines plongent dans le terreau de ces civilisations mal connues et notre esprit se nourrit de leur substance. Les découvrir, c'est dé-couvrir l'homme, partout semblable, par-tout habité par la même exigence, partout tourné vers le même ciel, aujourd'hui comme hier. Cette quête, Ivar Lissner ne cesse de la poursuivre à travers tous les continents et à travers tous ses livres. Pour rendre sensible à tous l'apport des civilisations disparues, il se comporte en grand reporter. II nous emmène avec lui à travers les ruines immenses et fait se lever devant nous, vivantes, les villes mortes, avec leurs hommes, leurs travaux et leurs dieux. De Jéricho, la plus ancienne ville du monde, à Zimbabwe, la cité mystérieuse du Zambèze, des steppes russes aux forêts de l'Amérique Centrale, les pierres s'animent et livrent leurs secrets.




TERRE ENIGMATIQUE, de Peter Kolosimo

 
Peter Kolosimo
TERRE ENIGMATIQUE
Les plus récentes découvertes archéologiques reposent le problème de l’origine de l’humanité et celui des grandes civilisations disparues. Ainsi, on a retrouvé à Kanjera deux crânes datant de 400.000 ans et parfaitement semblables au crâne de l’homme moderne. Ils ont fait dire au Pr Hürzeler : « il n’existe pas une probabilité sur 1000 pour que l’homme descende du singe ».

Peter Kolosimo s’attache ainsi à remonter le cours de l’histoire humaine au-delà des limites qui lui sont assignées par la science officielle. Il arrive à retrouver les traces de ce règne des géants de l’ère tertiaire que Denis Saurat avait déjà mis en lumière, et il est inéluctablement amené à démontrer la réalité de l’Atlantide. Mais Kolosimo va plus loin encore et nous apporte la preuve de contacts entre l’espèce humaine et des êtres venus d’outre-espace. »

L’ère des géants - Cauchemars de pierre - Les secrets des pyramides - Le mystère de l’Atlantide - Les astronefs de Tiahuanaco - Les légendes des terres disparues - Croisières impossibles  - Les dieux blancs - Mu la fabuleuse - Légendes stellaires - Les mythes des terres perdues – etc…

Coll. L’Aventure Mystérieuse – J’ai Lu – 1973 – 374 pages





L'EMPREINTE DES DIEUX, par Graham Hancock

 
 Du fond des âges, d'immenses empreintes sur terre, d'impressionnants vestiges archéologiques, des traces de bouleversements et de cataclysmes à l'échelle planétaire, de mystérieux signes et écrits de toutes origines, tentent de nous délivrer un très pressant message... Graham Hancock, avec brio et maîtrise, assemble, pièce après pièce, un gigantesque puzzle regroupant les grands mystères du monde : les immenses dessins au sol de Nazca, les ruines mégalithiques de Tiahuanaco, les énigmatiques cartes médiévales de l'Antarctique libre des glaces, les pyramides d'Égypte et d'Amérique centrale et leurs corrélations mathématiques, les dieux blancs des Aztèques et des Incas, les troublantes et nombreuses versions du mythe du Déluge, l'âge multimillénaire du Sphinx pour n'en citer que quelques-uns. Mais dans ce livre duquel on ne peut s'arracher, Hancock ne se limite pas à cette captivante démonstration. Il propose, ni plus ni moins, une nouvelle et très convaincante approche de l'histoire des hommes depuis les commencements. D'après les historiens et les archéologues, la civilisation aurait émergé au Proche-Orient, il y a cinq mille ans... Battant en brèche ce dogme, Hancock se lance sur la trace des " Dieux ", rescapés d'une civilisation originelle dont l'Antiquité, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Monde, serait l'héritière ; une civilisation primordiale d'un niveau scientifique et culturel très élevé, anéantie des milliers d'années avant la construction des pyramides d'Égypte dans une catastrophe apocalyptique appelée, si l'on en croit la périodicité fixe des cycles cosmiques, à se reproduire...

lundi 23 juin 2014

Chronos ou Cronos ? La raison d'être de KRONOS

Kronos ou Cronos, fils d'Ouranos (le ciel) et de Gaïa (la Terre), est identifié au Saturne romain. Père cannibale de Zeus/Jupiter, il est le roi des Titans, incarnation des forces primitives, brutales et chaotiques, issues de la nuit des temps. La quasi homonymie entre Kronos/Cronos et Chronos a conduit a une fréquente confusion de ces deux figures divines, et ce d'autant plus que si Chronos n'est qu'une incarnation allégorique du Temps, Kronos/Cronos est lui aussi doté d'attributions liées au Temps.

KRONOS, on l'aura bien compris, se penche  au bord de l'insondable abîme des temps, et s'efforce d'en percer sans cesse davantage les ténèbres, pour tenter d'en distinguer le fond.

La vision de KRONOS et sa conception de l'archéologie s'apparentent peu ou prou à celles des "fortéens" de KADATH, la fameuse revue belge d'archéologie mystérieuse, qui publie ses "Chroniques des civilisations disparues" depuis 1974. La démarche de KRONOS se résume néanmoins de façon plus précise par quatre mots-clés, qui en marquent les principales orientations : non-académisme, non-dogmatisme, éclectisme, et vulgarisation.

KRONOS n'a donc nulle prétention de rivaliser avec de quelconques structures ou publications préexistantes. Sa raison d'être est juste d'informer, de concentrer de la documentation écrite et visuelle, d'éveiller les curiosités et d'ouvrir les esprits, le tout en nous adressant au grand public profane ou passionné de fraîche date.

De même, KRONOS, bien qu'ayant parfaitement conscience des vives rivalités qui opposent parfois telles ou telles chapelles ou autres écoles de pensée, reste parfaitement ouvert à toutes, des "Kadathiens" à Erich von Däniken, en passant par Graham Hancock, Denis Saurat, Louis Charpentier, Peter Kolosimo, Paul Ronecker, l'équipe de la revue ATLANTIS et bien d'autres encore.

Divers documents d'ordre général, concernant juste l'archéologie et l'histoire antique, protohistorique et préhistorique officielles, au sens large, sont aussi susceptibles de faire l'objet de publications, dans la mesure où ils peuvent constituer des pistes de réflexion et des sources d'informations valables.

Soutenez KRONOS. Partagez, diffusez les liens de ce blog et de la page Facebook. Participez-y, en y faisant publier vos propres écrits, textes ou documents de toutes natures, et contribuons ainsi tous ensemble à la réémergence d'un Titan, celui qui incarne plus que tout autre la mystérieuse et ô combien fascinante obscurité des origines.

Merci à tous et à toutes de votre attention, voire de votre éventuel soutien dans le cadre de cette nouvelle aventure. Il ne tient qu'à nous tous d'en faire ce qu'elle peut parfaitement devenir : un point d'information, de communication et d'échanges incontournable.
Je suis sincèrement convaincu que le jeu en vaut la chandelle.


Hans CANY



dimanche 15 juin 2014

La Roche-aux-Fées en Bretagne : Colossal temple solaire mégalithique ?

 
Le 14 février 2014. Allée couverte de la Roche-aux-Fées.

Particulièrement bien conservé, ce monument massif et imposant a peut-être eu une fonction de temple : on y a en tout cas retrouvé aucune trace qui témoigne de façon certaine  d'un usage funéraire exclusif. De même, il y a controverse sur le fait que le monument ait été ou non recouvert d'un tumulus à l'origine. Le soleil levant éclaire le fond de l'édifice au petit matin du solstice d'hiver, aux alentours des 21 à 23 décembre. Cette propriété semblerait étayer la thèse d'un non-ensevelissement, du moins pas total. Notons le portique surbaissé, avec son linteau et ses montants remarquablement équarris.
La datation officielle du monument le situerait hypothétiquement au néolithique final, soit entre 3 000 et 2 500 ans avant l'ère chrétienne.


(H.C.)
 
Le monumental dolmen de la Roche aux fées est situé sur la commune d'Essé en Ille-et-Vilaine. Il mesure 19,5 mêtres de long, 4,70 mêtres de large, et atteind 4,10 mêtres de haut.
Cet impressionnant édifice date du néolithique final (4500 à 4000 ans avant nos jours). Il est constitué d'une quarantaine de blocs de schiste du Précambrien. Ce schiste non présent sur le site a dû être importé. Le gisement le plus proche se situe dans la forêt du Treil à 5 km de l'édifice. C'est un travail titanesque au vu de la taille des blocs de pierre dont une demie-douzaine peuvent peser près de 40 tonnes.
 

La légende raconte que ce sont les fées qui ont fabriqué ce monument, et que si on essaye de compter à plusieurs reprises le nombre de pierres utilisées, on ne parvient jamais au même resultat, car les fées, très espiègles, s'amusent à déplacer les pierres pendant que l'on compte.Une croyance en particulier veut que les jeunes mariés doivent à la nouvelle lune compter le nombre de pierres en faisant le tour du dolmen chacun de son côté, les femmes dans le sens des aiguilles d’une montre et les hommes en sens inverse ; s’ils obtiennent le même nombre alors leur union sera durable.
Une croyance recueillie au XIXème siècle présente la Roche aux Fées comme une grotte construite par les fées pour protéger les âmes des bonnes gens, mais ces fées se sont enfuies depuis la mort des arbres il y a plus de deux siècles. Les jours de tempêtes, le sifflement du vent entre les pierres serait les lamentations des âmes auxquelles elles ne rendent plus visite.


 


La Roche-aux-Fées, été 1993


Photos 2014 et 1993 : Hans CANY




samedi 14 juin 2014

L'Archéologie interdite [VIDEO]

 
Et c'est aussi un livre :
"L'archéologie interdite. De l'Atlantide au Sphinx", par Colin Wilson
Des découvertes récentes laissent penser que le Grand Sphinx de Gizeh, en Egypte, daterait de plus de dix mille ans avant notre ère, soit plusieurs milliers d'années avant la plus ancienne civilisation connue de l'histoire humaine. Mais comment a-t-on pu réaliser ce tour de force architectural à une époque si reculée ? En Amérique du Sud, les inscriptions laissées par la civilisation toltèque révèlent d'incroyables connaissances astronomiques et mathématiques. Comment un tel savoir est-il apparu chez un peuple qui ignorait l'usage de la roue ? Utilisées par les marins du XVe siècle, les antiques cartes de Piri Re'is comportent des tracés d'une précision inconnue en ces temps. D'après quelles sources ont-elles été établies ? Passant en revue de nombreux faits troublants et toujours inexpliqués par l'archéologie officielle, Colin Wilson démontre que l'humanité et la culture pourraient être bien plus anciennes qu'on ne l'imagine... Une hypothèse doit être avancée : avant même l'éclosion de Sumer, de l'Egypte et de la Grèce antiques, il existait une civilisation dont les navires sillonnaient les mers. Plus encore : à partir des traces qui nous en sont parvenues, c'est le système de connaissances de ces mystérieux " Anciens " qui pourrait être reconstitué. En marge de l'archéologie conventionnelle, L'Archéologie interdite nous convie à une passionnante exploration des grandes énigmes de la civilisation.
 


Glozel : la grande énigme [VIDEO]

L'une des plus grandes controverses,
surnommée l' "affaire Dreyfus de l'archéologie"...

 
 

 

 




Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne

 

Le champ mégalithique de Wéris-Oppagne, situé en région Famenne, en Ardenne, est le plus important ensemble mégalithique de Belgique. Il comprend deux remarquables dolmens de type allées couvertes, accompagnés de menhirs, et six autres sites comprenant uniquement des menhirs. A cela s'ajoutent plusieurs "pierres à légendes", souvent des affleurement rocheux de formes inhabituelles, et qui au fil du temps ont fait l'objet de croyances et de superstitions.
 

Les mégalithes comme les pierres naturelles sont tous constitués de poudingue, une roche extrêmement robuste, composée de galets liés entre eux en un véritable béton naturel. Cette roche étant impropre à la construction, ceci explique que le site ait été en partie préservé, et que les vestiges qui nous sont parvenus soient dans un remarquable état de conservation.

La datation officielle des monuments les place dans la première moitié du IIIème millénaire avant l'ère chrétienne. C'est à dire à la charnière entre néolithique final (préhistoire) et Ages du cuivre et du bronze (protohistoire).

L'ésotériste Paul de Saint Hilaire a présenté cet ensemble comme reproduisant au sol le plan de la Grande Ourse, chaque pierre ou ensemble de pierre représentant une ou des étoiles de la constellation, et étant donc en relation avec les autres, en fonction de considérations d'ordre astronomique. Théorie a priori séduisante, nonobstant le fait qu'elle place sur le même plan des roches naturelles et des constructions mégalithiques, ce dont la pertinence est loin d'être démontrée. La théorie de Saint Hilaire désigne en outre une simple fontaine comme constituant l'un des points de cette figure, ce qui est pour le moins discutable. Enfin, elle inclut dans le plan d'ensemble les trois menhirs d'Oppagne, alors que les recherches semblent bien indiquer que ces derniers n'occupent pas actuellement leur emplacement d'origine...

Bref, le mystère continue de planer, au moins en partie, sur l'ensemble mégalithique de Wéris. Et peut-être est-ce mieux ainsi ?

Voici à présent un rapide tour d'horizon des principaux sites à voir.
 
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Le "Lit du Diable",
ou "Paillasse du Diable"


Cet étrange affleurement rocheux de poudingue local est naturel, mais il a peut-être été légèrement retaillé de main d'homme, comme pour le creuser ou l'aplanir. S'est-il agi d'un polissoir, et/ou d'une sorte d'"établi" de pierre ? Ou bien s'est-il agi d'un sinistre autel sacrificiel, comme l'ont avancé certains, y compris des chercheurs considérés comme "sérieux" ?... La forme générale de la pierre, évoquant une sorte de lit, est en tout cas à l'origine de légendes et de superstitions, d'où son nom.
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
La "Pierre Haina"

Il s'agit d'un curieux éperon rocheux naturel situé au sommet d'une éminence. Les arbres que l'on distingue juste derrière masquent le fait que la pente y est très abrupte, presque à pic.  La montée, pour y parvenir, est donc relativement rude. Cette "Pierre Haina", semblable à un énigmatique visage figé depuis des millénaires, est visible de la vallée en contrebas, lorsque l'état de la végétation le permet. Bien que naturel, cet éperon rocheux a peut-être lui aussi connu partiellement la main de l'homme. Il a sans doute été l'objet lui aussi de croyances et de superstitions. La coutume qui veut que les habitants de Wéris viennent chaque année blanchir la pierre en la badigeonnant de chaux est sans doute la survivance d'une pratique cultuelle très ancienne, dont le sens nous échappe aujourd'hui.  
 
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Le dolmen nord

Flanqué de son "menhir indicateur", il s'agit d'une superbe allée couverte, remarquablement conservée.
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Le dolmen nord, vu de son extrémité opposée
 
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
L'un des menhirs situés aux abords immédiats du dolmen nord
 
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Le menhir Danthine, au lieu-dit La Longue Pierre
 
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Façade du dolmen sud,
avec sa curieuse ouverture en fer à cheval
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Vue rapprochée de l'ouverture du dolmen sud
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Le dolmen sud. Il est situé au fond d'une petite dépression ellipsoïdale, ce qui se distingue très bien ici. 
 
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Alignement de menhirs aux abords immédiats du dolmen sud
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
A Pas Bayard, bourgade située entre Wéris et Oppagne, on peut retrouver, en cherchant un peu, le "Pas Bayard", curieux rocher sur lequel, selon la légende, le Cheval Bayard, portant les quatre fils Aymon, aurait imprimé la marque de son sabot (une large rainure, bien visible sur la photo). S'agirait-il en réalité d'un polissoir préhistorique ?
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Les trois menhirs d'Oppagne.
L'arbre au pied duquel ils se dressent est un "arbre à loques", auquel se rapportent des superstitions de guérison. C'est pour cette raison que l'on peut apercevoir de multiples rubans et morceaux de tissu noués à ses branches.
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne
Les menhirs d'Oppagne
(Ci-dessus et ci-dessous)
Belgique mégalithique : les sites de Wéris et Oppagne

Pour conclure, une excursion sur les lieux sommairement présentés dans le cadre du présent article ne saurait s'achever sans un passage par la Maison des Mégalithes (http://www.weris-info.be), un excellent et fort sympathique petit musée situé au cœur de la commune de Wéris, dont je vous recommande vivement la visite. Saluons enfin le travail remarquable fourni en permanence par toute une équipe de scientifiques et de passionnés, pour la préservation et la mise en valeur de cet incontournable fleuron du patrimoine archéologique wallon.

Hans CANY
(Texte et photos : Hans CANY) 
 

Les anciens Belges : des Celtes pas comme les autres

 
On a trop souvent tendance à l'ignorer, mais le petit royaume dit "de Belgique" actuel, qui n'est somme toute que de création relativement récente (1830), ne représente en fait que la moitié du territoire de la Belgique réelle.
La Belgique originelle, ou Gaule Belgique, c'est en réalité tout l'espace compris entre la Seine (et la Marne) au sud, et le Rhin au nord-est. Elle est, à tous points de vue, un espace de transition entre les mondes celtique et germanique.
 
Cette carte restitue fidèlement l'intégralité de cette Belgique originelle, et permet en outre d'y localiser l'implantation des différents peuples belges :
identité & racines,hans cany,paganisme
La Gaule Belgique 
(Précisions : sur cette carte, le "Belgium" est le nom de la province sud-ouest de la Belgique, correspondant en gros aux département de l'Oise et de la Somme de la Picardie actuelle. Au sud-est, le nom de "Germani" n'est pas à confondre avec la Germanie située au-delà du Rhin : il s'agit juste d'un nom de peuple.)
 
 
Germains celtisés et Celtes germanisés
 
Voyons à présent ce qu'écrit Jules César à propos des Belges dans ses fameux Commentaires sur la Guerre des Gaules :
 
"La plupart des Belges sont issus des Germains ; ils avaient autrefois passé le Rhin, et s'étaient fixés en ces lieux à cause de la fertilité du sol, après en avoir chassé les habitants gaulois."
 
En outre, il précise :
 
"Toute la Gaule est divisée en trois parties, dont l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui, dans leur langue, se nomment Celtes, et dans la nôtre, Gaulois. Ces nations diffèrent entre elles par le langage, les institutions et les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, ne leur portent point ce qui contribue à énerver le courage : d'ailleurs, voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin, ils sont continuellement en guerre avec eux."
 
Comme César l'avait bien noté, il est donc manifeste que la Belgique constitue une zone spécifique depuis la plus haute antiquité, dont l'identité ethno-culturelle est celto-germanique, donc ni totalement celtique ni totalement germanique, mais les deux à la fois. Les peuples belges étaient donc constitués de Germains celtisés et de Celtes germanisés, les deux composantes étant chez eux si étroitement imbriquées qu'il est souvent difficile de les distinguer l'une de l'autre...
 
Les sources se rapportant spécifiquement à ces peuples germano-celtiques de la Gaule Belgique sont hélas assez rares.Néanmoins, il est tout à fait légitime de supposer chez eux un étroit syncrétisme non seulement sur les plans culturel, artistique, sociétal etc, mais aussi dans le domaine spirituel, où le Paganisme celtique s'est très certainement mêlé au Paganisme germanique, donnant ainsi naissance à une Tradition religieuse spécifique. Nous avons donc là un exemple tout à fait exceptionnel de symbiose entre germanité et celticité.

Un ensemble de peuples qui a profondément marqué la région

 
Au delà de l'image  fort sympathique  mais caricaturale -et souvent anachronique- qu'évoque dans l'esprit du grand public la fameuse bande dessinée "Astérix chez les Belges" , il faut bien se figurer que ces derniers représentent un ensemble de peuples fondateurs ayant marqué de façon indélébile l'ensemble des territoires qui constituent aujourd'hui tant le Royaume de Belgique que la France septentrionale,  du nord de la Seine jusqu'à l'ouest du Rhin.

Parmi les peuples belges les plus marquants de l'actuel "nord de la France", Picardie et Nord-Pas de Calais, citons notamment, les Bellovaques, dont le nom a donné celui de Beauvais, leur ancien oppidum, les Ambiens (Amiens), les Suessions (Soissons), ou encore les Atrébates, qui ont donné leur nom à Arras (en flamand Atrecht), et qui sont même peut-être à l'origine du nom de l'Artois (à vérifier). Pour l'actuel Royaume de Belgique, on songera bien entendu aux célèbres Nerviens et Ménapiens, auxquels sont parfois identifiés respectivement, de façon quelque peu hâtive, les actuels Wallons et Flamands. Mais on pourrait tout aussi bien mentionner d'autres peuplades majeures telles que les Eburons, dont le territoire se situait dans l'actuelle province de Liège, ou encore les prestigieux Aduatuque, établis dans ce qui est aujourd'hui l'Ardenne.

Enfin, au niveau des grandes figures historiques signalons entre autres les chefs belges Ambiorix, roi des Eburons, Catuvolcos (dont le nom signifie "Loup de Guerre"), ainsi que le chef bellovaque Correos (ou Correus dans sa forme latinisée, voire Korreos, véritable "Vercingétorix belge" qui a donné beaucoup de fil à retordre aux envahisseurs romains, en poursuivant une résistance acharnée après la défaite d'Alésia, à la tête d'une coalition de peuples belges. Ce Correos a particulièrement marqué César, qui y fait allusion à plusieurs reprises dans sa "Guerre des Gaules".
 
Fameuse représentation des derniers instants de Correos, tenant tête aux Romains :
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La mort de Corréus (Correos/Korreos), gravure de D. Maillart, XIXème siècle

Cette brève présentation aura peut-être -du moins convient-il de l'espérer- su éveiller l'intérêt du lecteur ou de la lectrice pour les traces historiques, archéologiques, ethnologiques, linguistiques et toponymiques léguées par l'ensemble de ces peuples, qui ont tant contribué à forger un certain nombre de particularismes encore observables de nos jours, et qui ont ainsi grandement contribué à donner au Royaume de Belgique et à la France du nord et du nord-est une identité ethno-culturelle spécifique, tout à fait distincte du monde gaulois pris dans son ensemble.

 
Pour quelques précisions complémentaires, vous pourrez par exemple consulter la fiche Wikipedia relative aux anciens Belges : http://fr.wikipedia.org/wiki/Belges
Voir aussi la liste des peuples de la Gaule Belgique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_peuples_de_la_Gaul...

Les livres et autres sources littéraires spécifiquement consacrés aux anciens Belges constituent hélas une denrée rare dans le contexte actuel, surtout lorsqu'il est question d'ouvrages de vulgarisation à destination du grand public. Néanmoins, et de façon bien entendu non exhaustive, signalons entre autres le livre d'Eugène Warmenbol "La Belgique gauloise : Mythes et archéologies", paru en 2010 aux Editions Racine.

 


Et enfin, si d'aventure vous êtes de passage un de ces jours dans la jolie Province de Luxembourg, au cœur de l'Ardenne belge, ne manquez pas de faire un détour par la commune de Libramont-Chevigny, qui abrite un remarquable et fort sympathique petit Musée des Celtes ( 
http://www.museedesceltes.be ), dont je vous recommande chaudement la visite.

Hans CANY

"Barques solaires/funéraires" de type scandinave sur un dolmen du Morbihan

Pilier du dolmen de Mané Lud [Photo : Hans CANY, 1993]
[Photo : Hans Cany, 1993]

Gravures sur un montant du dolmen/tumulus de Mané-Lud , dans le Morbihan. Au moins 3000 ans avant l'ère chrétienne. Document très intéressant, car on y voit clairement des représentations de ce qui semble être des embarcations à plusieurs mats (barques funéraires ? Ou barques solaires ?), exactement semblables à celles que l'on observe sur certains mégalithes de Scandinavie, notamment en Suède. Certains archéologues et préhistoriens prétendent que ces représentations sont typiques de la Scandinavie antique et qu'elles n'existent que là-bas. Or, ceci prouve qu'ils ont tort...

Selon certaines théories, la civilisation mégalithique se serait transmise au sud de la Scandinavie par voie maritime, à partir d'un foyer situé dans l'ouest de l'Europe, en particulier de Bretagne armoricaine et des iles britanniques. De la Scandinavie méridionale, elle se serait ensuite diffusée dans la Germanie continentale. Ceci semble bien l'attester.

Hans Cany


Gravures de Tanun, sud de la Suède
Gravures du site de Tanun, Sud de la Suède
Entre 1800 et 300 avant l'Ere chrétienne
  

Les Francs et la fable de leurs origines "troyennes"


Les rois de France, et avec eux toute la noblesse/aristocratie française, se sont de tous temps réclamés de la lignée directe des Francs, et par-là même de mystérieuses origines "troyennes"...

Un mystère qui n'en est pas véritablement un, en fait.
Les sources concernant les Francs avant les "Grandes invasions" sont hélas fort rares, et il serait particulièrement intéressant de retrouver des informations se rapportant à leur spiritualité païenne, qui de toute évidence devait se rapporter à la Tradition germano-nordique, comme chez tous les Germains.
Concernant la fable des origines "troyennes", il me semble évident que ce mythe a été construit de toutes pièces à des fins stratégiques/politiques, et qu'il s'est surtout imposé à partir de la "conversion" opportuniste de Khlodwig (plus connu sous la forme romanisée Clovis) au christianisme, en 496. Ce mythe s'est par la suite instauré avec les dynasties mérovingienne puis carolingienne, et a en effet perduré dans la lignée des rois de France jusqu'au XVIIIème siècle.
L'objectif de cette fable plus que douteuse ne fait guère de doute. Les Francs, qui sont devenus les plus "romanisés" des Germains, avaient en effet pour ambition de prendre la relève du défunt Empire Romain d'Occident. Pour asseoir la légitimité de cette prétention, quoi de mieux que d'adopter officiellement la religion de l'Eglise de Rome, et de mettre en avant ces prétendues "origines troyennes", qui les assimilaient de facto aux racines mythiques du peuple romain (Enée etc) ?... Les dessous de la manoeuvre me semblent on ne peut plus claires. Je pense qu'on ne peut décemment pas ajouter foi à cette légende, et que les Franks étaient juste d'ascendance germanique, comme tous les autres peuples assimilés. Et cela, même s'il est exact qu'ils se sont très tôt latinisés/romanisés, par pur intérêt.
La langue franque a cependant perduré dans la lignée royale jusqu'à l'avènement de Hugues Capet, en 986, premier roi de France a ne plus avoir su parler germanique.

Il est souvent dit qu'avant cette romanisation, les Francs ignoraient l'écriture, ne s'appuyant que sur la tradition orale. D'où l'extrême rareté des sources anciennes précises les concernant.... Il est pourtant avéré qu'ils ont anciennement fait usage des runes, comme l'attestent plusieurs inscriptions runiques qui ont été retrouvées, et qui sont incontestablement d'origine franque. La période antérieure à leur christianisation mérite une attention toute particulière.


J'ajoute enfin que je m'insurge contre la vulgate officielle qui prévaut depuis peu (politiquement correct oblige...), et qui affirme que finalement, les "Grandes invasions" n'auraient pas été si importantes que cela numériquement parlant, que les peuples en question n'auraient laissé que peu ou pas de traces de leur passage, et autres fariboles. Les Francs, entre autres, ont été beaucoup plus nombreux à s'implanter dans les régions nord que ce que les thèses à la mode et certains historiens "autorisés" prétendent actuellement. Dans le cas contraire, il est bien évident qu'ils n'auraient pu laisser autant de marques sur les plans toponymique, linguistique, hématologique et autres.

Hans CANY